Retards et annulations : quelles sont les compagnies les plus ponctuelles pour voyager cet été ?

Paris, 26 mai 2025 – À l’aube des vacances d’été, Flightright, l’un des leaders européens de l’indemnisation des passagers victimes de perturbations aériennes, dresse un classement des compagnies aériennes les plus concernées par les retards et annulations de vols.

Sur les cinq premiers mois de l’année, les performances des 20 compagnies aériennes avec le plus grand nombre de départs en Europe ont été passées au crible par Flightright. L’entreprise, experte européenne des droits des passagers, suit quotidiennement la ponctualité des vols et agrège des milliers de données (perturbations, conditions météorologiques, …) pour défendre les voyageurs lésés.

Ponctualité : Air France tarde à quitter le podium

À la 2e place, la compagnie tricolore est l’une des plus impactées par les retards depuis le début de l’année : 22% des vols opérés subissent un retard de 15 minutes minimum. À l’inverse, la compagnie allemande Lufthansa (12,68%) se classe au 15e rang des 20 compagnies les plus en retard.

14 ans à attendre dans les aéroports !

En 2024, le retard des passagers aériens au départ de la France représente plus de 7 millions de minutes cumulées, soit l’équivalent de 14 années perdues.

Fiabilité : les compagnies low-cost peu chères et plus fiables ?

Avec un modèle économique qui réduit drastiquement les coûts d’exploitation (flotte homogène, services payants, rotation de courte durée), les compagnies low-cost se laissent peu de marge de manœuvre. « Le moindre grain de sable peut modifier le plan de vol d’un appareil et entraîner des retards voire des annulations » ajoute Imane El Bouanani, Responsable Juridique de Flightright. Pourtant, les low-cost tels que EasyJet (14e ) et Ryanair (15e ) assurent davantage leurs vols que les grandes compagnies historiques comme British Airways (3e ) ou Air France (9e ).

52% des Français interrogés ignorent leurs droits aériens (sondage Ifop)

Pour ne pas subir passivement des retards, annulations voire des refus d’embarquement (surbooking), les passagers peuvent s’appuyer sur la réglementation européenne n°261/2004 qui encadre les indemnisations et les obligations d’assistance des compagnies aériennes. D’après un récent sondage de l’Ifop réalisé pour Flightright dans le cadre de la révision du règlement CE n°261/2004, près d’un Français sur deux ignore ses droits de consommateurs aériens (52%). « Réduction des compensations, allongement des retards indemnisables… Les compagnies aériennes profitent de la méconnaissance des passagers pour menacer leurs droits et accroître leurs profits », rappelle Imane El Bouanani.

Protection des consommateurs : un atterrissage forcé ?

Le règlement CE n°261/2004 a toujours fait l’objet de critiques de la part des compagnies aériennes. Cette année, leurs intérêts risquent de l’emporter malgré une forte opposition du public en faveur d’une réduction des droits des passagers aériens. Plus d’un Français sur deux (66 %)rejette la proposition de la Commission européenne d’allonger le délai minimum de retard pour être indemnisé, de 3 heures à 9 heures selon la distance du vol (Ifop, avril 2025). Pour rassembler les voix des consommateurs, l’association européenne des défenseurs des droits des passagers (APRA) lance une pétition multilingue. Consultez la pétition sur change.org

Survol des droits des passagers …

Actuellement, et à partir de 3 heures de retards, les passagers ont droit à une indemnisation qui se calcule selon la distance du vol et non selon le prix du billet :
• 250 € (vols de 1500 km max.)
• 400 € (vols de 1500 km min.)
• 600 € (vols de 3 500 km min.)
Il existe cependant des circonstances extraordinaires : une grève des contrôleurs aériens ou des perturbations liées aux conditions météorologiques, pour lesquelles l’indemnisation n’est pas possible. Mais les voyageurs ne sont jamais livrés à eux-mêmes et les compagnies aériennes doivent apporter des solutions comme un réacheminement sur un autre vol, une prise en charge d’une nuit d’hôtel voire un remboursement du billet.

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