Depuis le 1er janvier 2019, la France a comptabilisé plus de 5000 annulations de vols au départ de l’Hexagone et plus de 2000 retards de plus de 3 heures. Ainsi, les indemnités potentiellement dues s’élèvent à plus de 290 millions d’euros1 dont 98 millions d’euros sur la seule période des grandes vacances scolaires.
Pour la première fois, le montant des indemnités liés aux retards et annulations d’un vol que les passagers pourraient percevoir a baissé de manière significative par rapport à l’année 2018 : 290 millions d’euros en 2019 vs 562 millions d’euros en 20192.
Pour Rémy Duquenne, expert juridique chez Flightright « malgré l’impact des récents événements qui ont secoué le secteur de l’aérien (faillite de Thomas Cook, liquidation judiciaire de XL Airways…), la France a tout de même eu un début d’année plus calme avec moins de mouvements de grèves et des compagnies aériennes mieux organisées, notamment en interne.
Nous nous félicitons de cette baisse qui vient récompenser tout le travail accompli par les LegalTech dans le secteur de l’aérien. Elles ont permis une meilleure responsabilisation des compagnies aériennes qui prennent désormais les mesures nécessaires pour maîtriser ces annulations et retards. »
L’Allemagne en tête du podium !
La France ne fait pourtant pas figure de mauvais élève par rapport à ses voisins européens qui enregistrent des montants plus élevés d’indemnisations. L’Allemagne est en tête du podium avec plus de 10 000 vols annulés et 2 000 vols retardés, soit 511 millions d’euros d’indemnisations potentiellement dues depuis le 1er janvier 2019. Elle est suivie de près par l’Angleterre avec un montant de 444 millions d’euros d’indemnisations et de l’Espagne avec plus 300 millions d’euros d’indemnisations.
1 Sur la période du 01/01/2019 au 15/10/2019
2 Sur la période du 01/01/2018 au 30/11/2018
Hypothèse calculée sans prendre en considération les causes des perturbations, sur une moyenne de 161 passagers par vol affecté et de 250€ d’indemnisation par passager.
« Cette différence peut s’expliquer par plusieurs facteurs : tout d’abord par le nombre de vols opérés depuis chaque territoire, ce qui augmente proportionnellement le nombre d’annulations et de retards. De plus, des mouvements de grèves ont particulièrement touché l’Allemagne cette année par rapport à la France. Nous pouvons également supposer un impact important suite à la situation financière de la compagnie Germania. » – explique Rémy Duquenne, expert juridique chez Flightright